Italo De Grandi | Non daté
Aquarelle sur papier | 26.5 x 36 cm
Période 1969-1984 : La beauté du monde
Architecture | Personnages
Inventaire IDG-725 | Collection privée
Photo L’Atelier De Grandi
Un quasi instantané de l’aube sur la Piazetta de Venise, où reigne la transparence lumineuse de l’atmosphère.
Composition:
Italo place les éléments architecturaux (le sol de la place, la façade du Palais des Doges, celle de la Bibliothèque et les deux colonnes monumentales) de manière à cadrer l’essentiel de cette œuvre, à savoir la luminosité matinale du ciel.
Technique:
L’aquarelle se prête doublement au propos de cette œuvre. Elle permet de travailler très vite, donc de saisir l’atmosphère d’un moment particulier. Et ses couleurs sont essentiellement transparentes, l’eau facilitant une répartition des pigments sur le papier, de façon à réfléchir directement la lumière, donc à capter une certaine luminosité, même diffuse.
Palette:
Une gamme de couleurs quasiment en dégradé continu: ici les formes ne se définissent pas par contraste, mais par réflexion, car la lumière et la transparence dominent.
Lumière:
“Il y a des peintres qui créent la lumière, et la lumière sans cesse les porte, quoiqu’ils accomplissent ou qu’ils pensent. Une grâce lumineuse sans hâte, une patience à l’instant transparent, une sorte de prière avec les êtres, -arbres, demeures, collines, fruits, et vous baigneuses à la pureté ailée -, soudain cette surface éclaire, doucement illumine et fortifie notre approche. L’hostilité du monde a cédé, la laideur, la petitesse n’existent pas.”
Jacques Chessex, Venise, Album d’aquarelles d’Italo De Grandi, Jean Genoud, Lausanne, 1993
Période:
Avec l’indépendance acquise pour leurs enfants, Italo et Vincent trouvent également la leur: ils quittent les arts graphiques et la sérigraphie, et s’épanouissent dans la création plastique. Vincent exprime son imaginaire principalement par la peinture à l’huile et le dessin, exclusivement en atelier. Italo, toujours sur le sujet, poursuit sa contemplation du paysage, son émerveillement devant la nature, et va de la peinture à l’huile au lavis en passant par l’aquarelle, la tempera, le fusain, la mine de plomb ou la sanguine et s’initie à la sculpture en fer battu.
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