Italo De Grandi | Non daté
Aquarelle sur papier | 27.5 x 31 cm
Période 1969-1984 : La beauté du monde
Architecture
Inventaire IDG-906 | Collection privée
Photo L’Atelier De Grandi
Rétrospective I. De Grandi au Musée Jenisch Vevey 1993
Rien de monumental ici. Pas de décorum. L’espace quotidien qui, pour peu qu’on s’y attarde (comme le personnage assis sur le pas de la porte d’entrée de l’immeuble) égraine ses secrets dans le silence brumeux.
Composition:
Cette œuvre est composée de deux parties en équilibre, séparées par une diagonale allant du bord du quai à gauche en bas au sommet de le toiture en haut à droite. Le ciel brumeux pèse donc autant que les architectures, d’autant plus qu’ils sont intimement liés par le regard du personnage.
Technique:
L’aquarelle se prête doublement au propos de cette œuvre. Elle permet de travailler très vite, donc de saisir l’atmosphère d’un moment particulier. Et ses couleurs sont essentiellement transparentes, l’eau facilitant une répartition des pigments sur le papier, de façon à réfléchir directement la lumière, donc à capter une certaine luminosité, même diffuse.
Palette:
Deux gammes de couleurs, à peine différenciées: l’une diaphane (la brume et l’eau du canal), l’autre similaire mais de tonalités plus étendues, comme si les architectures étaient de la même famille que la brume qui règne sur elles.
Lumière:
La brume impose ici un éclairage uniforme, sans orientation, sans ombre. Les formes ne s’y définissent pas par contraste mais par leur densité.
Période:
Dès 1978, Italo séjourne chaque hiver à Venise, attiré par les infinies variations des rapports de la pierre, de l’eau et du ciel, par les caprices muets des brumes ou la transparence musicale de l’air. Il en ramène des brassées d’aquarelles sereines ou tragiques, somptueuses et délicates, énigmatiques ou gaiement ravies à l’instant fugace et dans lesquelles la menace de l’impermanence de la ville rongée par l’érosion glisse hors du temps.
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