Italo De Grandi | Non daté
Aquarelle sur papier | 21.5 x 22.5 cm
Période 1969-1984 : La beauté du monde
Paysage avec architectures
Inventaire IDG-55 | Collection privée
Photo L’Atelier De Grandi
Caractéristiques artistiques
Sujet:
Pour ces bateaux devenus personnages, un moment de quiétude abandonnée aux éléments.
Composition:
Italo transcende ici ce qu’il voit de la fenêtre de l’hôtel en une ode cadencée à l’individualité de ces embarcations dont l’élégance résulte de siècles de perfectionnement de leur adéquation aux eaux de la lagune (qui dominent le tableau puisque dans cette vue plongeante, il n’y a pas d’horizon ni de ciel en contrepoint).
Technique:
L’aquarelle se prête doublement au propos de cette œuvre. Elle permet de travailler très vite, donc de saisir l’atmosphère d’un moment particulier. Et ses couleurs sont essentiellement transparentes, l’eau facilitant une répartition des pigments sur le papier, de façon à réfléchir directement la lumière, donc à capter une certaine luminosité, même diffuse et à restituer ici la profonde transparence des eaux de la lagune.
Palette:
Trois gammes de couleurs: la première profonde et transparente (l’eau), puis deux gammes contrastées: l’une complexe (les gondoles), l’autre presque monochrome (les perches d’amarage).
Lumière:
La perspective plongeante ne permet qu’une lumère réfléchie par l’eau de la lagune, sans orientation ni ombre, renforçant l’intimité de la scène. Seuls les reflets transparaissent et situent la surface des eaux.
Contexte
Période:
Dès 1978, Italo séjourne chaque hiver à Venise, attiré par les infinies variations des rapports de la pierre, de l’eau et du ciel, par les caprices muets des brumes ou la transparence musicale de l’air. Il en ramène des brassées d’aquarelles sereines ou tragiques, somptueuses et délicates, énigmatiques ou gaiement ravies à l’instant fugace et dans lesquelles la menace de l’impermanence de la ville rongée par l’érosion glisse hors du temps.
Partagez cette page
