Wilhelm Gimmi | vers 1912
Crayon, encre et peinture à l’huile sur papier | 34 x 26.9 cm
Période parisienne (1908-1940)
Personnages
Inventaire 37_GIM-1774 | Fondation Wilhelm Gimmi
Photo : Robert Hofer
Par la grâce de cette économie de moyens plastiques extraordinaire, Gimmi privilégie la musique plutôt que ses interprètes, le son plutôt que les instruments, l’expressivité entraînante de la musique plutôt que le rendu figuratif d’un ensemble pépère et appliqué.
Christophe Flubacher, Catalogue de l’exposition p. 64
Composition:
Serrés les uns contre les autres au point de se confondre et comme rabattus sur un même plan qui annule la distinction classique fond-forme et la dissout en un festival de lignes et de couleurs, les musiciens sont ramenés à leur plus simple expression […]
Christophe Flubacher, Catalogue de l’exposition p. 63
Technique:
Palette:
[…] têtes et mains moulées dans le vert olivâtre, vestons bâclés de rouge vif ou de rouge tendre, sièges violacés et ramenés à la portion congrue, pantalons d’un noir de charbon, silhouettes taillées dans le bois brut, galbe des instruments noyés de cire brunâtre, omniprésence d’un cerne épais qui tranche dans le lard, délimite des angles aigus pour les coudes et les genoux, maltraite les mains, oublie cordes et archet, entrecroise et fusionne tout ce qui bouge là-dedans et réduit les nœuds de cravate à un trait ou à une virgule…
Christophe Flubacher, Catalogue de l’exposition p. 63
Période:
Gimmi cherche sa voie. Il travaille dans la solitude de son atelier de la rue Ravignan, avec un acharnement et une ténacité de termite. Personne ne sait ce qu’il fabrique. Sous les fenêtres de son atelier traîne l’écho du chant d’Apollinaire et l’ironique risée de Pablo le Catalan…. Quand ça gueule, c’est Modigliani.
Nesto Jiacometti, Catalogue de l’expsition p. 75
Artistes en relation:
Pour un peu, l’on se croirait devant un Kirchner, un Heckel ou un Schmidt-Rotluff, ces peintres majeurs de l’expressionnisme allemand qui réquisitionnaient la couleur vive et lui demandaient rien de moins que d’outrepasser sa simple fonction décorative pour nous signifier des atmosphères, des tempéraments, des sons, des bruits, des rêves, des angoisses, c’est-à-dire toutes les rumeurs du
monde et de la vie.
Christophe Flubacher, Catalogue de l’exposition p. 64
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