Vernissage 18 avril 2019
Ptotographie : A. Jones
Des épaules de géants comme Ferdinand Hodler, Paul Cézanne, Cuno Amiet, Hermanjat, Giovanni Giacometti et de son maître Eugène Gilliard, il s'élance résolument vers une créativité plus personnelle, innovante par la couleur et la composition, portée par une vision impérative de la gestuelle et des volumes qui le conduiront à la sculpture
Casimir Reymond dessine tout le temps, sur tout ce qu'il a sous la main, avec une authentique frénésie chercheuse.
Il développe de multiples écritures graphiques dont la fragmentation progressive devient semblable à celle de ses coups de burin de sculpteur ou à celle de ses boulettes d'argile modelées à coups de pouce
Sur le conseil de Félix Vallotton, Casimir Reymond séjourne à Paris en pleine crise des années vingt : sa peinture ne se vend pas.
Dépité par ailleurs par la mue industrielle de son inspiration première - la ruralité - il se concentre sur la figure humaine par le modelage et la sculpture, d'une facture initialement classique
Ces premières sculptures, financées en partie par le galeriste lausannois Paul Vallotton, déclanchent des commandes officielles de la Ville de Lausanne : notamment les Cariatides du Tribunal fédéral, puis l'Artisanat et de l'Agriculture du Palais de Beaulieu, et la Vendange du parc du Denantou, pour lesquelles il réalise des modelages préparatoires
Le poste de professeur à l'École cantonale de dessin et d'art appliqué de Lausanne le libère des difficultés économiques et lui permet de dispenser son expérience de praticien tout en poursuivant son travail de sculpture, de préférence de petit format, plus proche des doigts comme le dessin
"Ces recherches ont toujours correspondu à un besoin précis : celui [...] de provoquer une prise de conscience plus rapide d'une totalité où cette organisation de plans se subordonnerait à un état expressif de la matière ; comme si d'elle seule, de son centre, d'une forme dense et encore en formation, se dégageait une présence réelle."